Châssis d’une fenêtre : c’est quoi ?

Le châssis d’une fenêtre est un cadre rigide destiné à supporter le vitrage de la menuiserie. Il est constitué de différentes parties :

  • Le dormant. Il s’agit de l’élément constitutif de base d’un châssis. Il est fixé au gros œuvre. En l’absence d’ouvrant (châssis fixe), le dormant comprend la feuillure et la parclose de fixation du vitrage (simple, double ou triple).
  • L’ouvrant. Il s’agit de la partie mobile du châssis de fenêtre. Il est systématiquement constitué d’une feuillure et de joints d’étanchéité à l’air. Les profilés du dormant créent, avec ceux de l’ouvrant, des barrières à l’eau, à l’air, et des chambres de décompression. Des logements sont prévus pour les quincailleries ;
  • Une double barrière d’étanchéité, l’une à l’eau, l’autre à l’air ;
  • Une chambre de décompression. Elle est localisée entre les deux barrières d’étanchéité. Cette zone draine et évacue l’eau n’ayant pas pu être retenue par la barrière prévue à cet effet ;
  • Les exutoires de drainage de la chambre de décompression ;
  • La feuillure ;
  • La parclose. Elle sert à fixer le vitrage (pose), et à permettre de le remplacer (dépose). Elle est posée par vissage ou clipsage à l’intérieur dans le but de lutter contre l’effraction.

À quoi sert un châssis de fenêtre ?

Le châssis de fenêtre joue différents rôles :

  • Maintenir le vitrage en place. Le châssis doit constituer un support efficace pour les vitres ;
  • Sécuriser le local ;
  • Permettre l’ouverture, l’entretien et la ventilation intensive du bâtiment ;
  • Reprendre le poids des éléments constituant la fenêtre, charges climatiques, accessoires, et  les reporter sur les murs, à des endroits choisis judicieusement. Cela évite la déformation des  cadres ouvrants et des traverses fixes. Le châssis de fenêtre doit être correctement ancré  pour bien reprendre les efforts de pression et succion du vent ;
  • Isoler thermiquement le bâtiment. Les performances thermiques des châssis sont liées à leur étanchéité à l’eau et à l’air ;
  • Assurer une isolation acoustique. Le manque d’étanchéité à l’air des châssis impacte défavorablement les performances acoustiques du bâtiment. Il laisse les ondes aériennes des bruits de fréquences moyennes et hautes passer.

Quels sont les différents modèles de châssis de fenêtres ?

Sur le marché, les fabricants proposent aux professionnels plusieurs modèles de châssis de fenêtre.
 

Châssis avec ouverture à soufflet

Ce type de châssis s’ouvre par le haut. Le vantail de la menuiserie pivote sur un axe horizontal. En règle générale, le châssis à soufflet est installé sur des ouvertures de petite taille. Il est apprécié pour son côté sécuritaire, son ouverture réduite limitant les risques d’effraction.
 

Châssis à vantaux

Un châssis à un vantail ou à double vantaux permet d’ouvrir simplement une fenêtre ou une porte-fenêtre. La plupart des menuiseries en sont dotées.
 

Châssis oscillo-battant

Ce châssis de fenêtre combine :

  • Une ouverture à la française ;
  • Une ouverture à soufflet.

Au quotidien, il fait partie des châssis de fenêtre les plus pratiques. Il est adapté aux pièces requérant une ventilation temporaire.
 

Châssis coulissant

Les châssis de fenêtre coulissants affichent un encombrement minimum. Lors de l’ouverture, les vantaux peuvent coulisser sur un rail ou glisser dans un mur (système à galandage).
 

Châssis avec ouverture à la française

Ce type de châssis de fenêtre s’ouvre d’une seule manière vers l’intérieur du bâtiment. Il est l’opposé d’un châssis de fenêtre à l’anglaise, s’ouvrant uniquement vers l’extérieur.
 

Châssis obliques et inclinés

Ces châssis de fenêtre sont préconisés pour des ouvertures situées sous les toits. Ils apportent de la lumière à une pièce souvent sombre.
 

Châssis fixe

Un châssis de fenêtre fixe ne dispose pas de système d’ouverture. En règle générale, il possède des profilés fins, optimisant la diffusion de la lumière à l’intérieur du bâtiment. En revanche, il ne permet pas d’aérer la pièce dans lequel il est posé.

Châssis de fenêtre : quels matériaux sont utilisés ?

Bois, aluminium, PVC, fibres de verre, bois-aluminium… Les châssis de fenêtre peuvent être fabriqués avec différents matériaux. Chacun d’entre eux présente des forces et des faiblesses. En 2022, le PVC est le premier matériau du marché en volume, suivi de l’aluminium.

Bois

Les châssis de fenêtre en bois sont certainement les plus anciens. Disposant d’une faible conductivité thermique, ce matériau traditionnel procure une bonne isolation. En plus d’être biodégradables, les éléments composant de menuiserie en bois sont facilement réparables. Ils ont l’avantage de pouvoir prendre des formes variées.

En cas d’humidité excessive, ce type de châssis est susceptible de travailler. Il peut alors être difficile à manœuvrer. D’où l’intérêt de l’entretenir régulièrement, à l’aide de lasures ou de peintures adaptées. La finition a plusieurs utilités :

  • Améliorer l’aspect esthétique du châssis ;
  • Préserver le bois des aléas climatiques (rayonnements ultraviolets/infrarouges, variations           importantes de l’hygrométrie, etc.) ;
  • Simplifier l’entretien ;
  • Augmenter la longévité de la menuiserie.

Aluminium

À l’inverse du châssis en bois, les menuiseries en aluminium se composent de profilés extrudés creux. Ces derniers sont fixés à l’aide d’attaches mécaniques. Ce matériau se caractérise par une forte conductivité thermique. Pour conférer un confort optimal aux occupants, des châssis métalliques à coupure thermique ont été fabriqués. Le principe est simple, une isolation est intégrée entre deux profilés. L’objectif étant de diminuer la conductivité directe entre les parties extérieure et intérieure de la menuiserie.

Grâce au laquage, l’aluminium offre une grande variété de couleurs. D’ailleurs, en 2022, près de 45 % des fenêtres installées n’étaient pas blanches. Il se distingue par une forte résistance mécanique, intéressante pour les fenêtres subissant de fortes charges de vent.

Acier

S’ils sont peu courants en France du fait de leur prix assez élevé, les châssis en acier à coupure thermique ont de multiples atouts. Très solides, ils affichent une excellente résistance au feu et à l’effraction. Leurs profilés sont élancés. En outre, de multiples formes sont envisageables.

Auparavant, la formation de rouille sur le châssis pouvait poser un problème. Aujourd’hui, ce risque n’existe quasiment plus, grâce aux traitements réalisés en préventif.

PVC

Il s’agit sans conteste du matériau le plus communément employé pour la fabrication de châssis de fenêtre. Sa résistance mécanique se situe entre celle du châssis en bois et celui en aluminium. S’il est installé pour fermer de grandes baies, il est nécessaire de le rigidifier par l’intermédiaire d’une armature en acier. Cela augmente d’autant sa conductivité thermique.

Étant donné qu’il est thermoplastique, il peut ramollir ou durcir, sous l’action de la chaleur ou du froid. Les différents adjuvants au PVC diminuent la fragilité du châssis, simplifient sa mise en forme, limitent les dégradations causées par le rayonnement solaire, etc.

Le châssis en PVC est facile à entretenir. Toutefois, le choix de coloris est réduit. En effet, les couleurs foncées ont tendance à perdre de leur éclat avec le temps.

Fibres de verre

Les châssis en fibre de verre sont très résistants aux températures extrêmes, mais aussi aux intempéries. Ils ne se déforment pas avec le temps. Très fin, ce matériau peut être utilisé pour de larges ouvertures. Il offre de meilleures performances thermiques par rapport aux menuiseries en PVC.

Mixte (bois/aluminium)

En France, il existe aussi des châssis mixtes ou hybrides. Ils sont constitués de deux matériaux. Le plus souvent, il s’agit de bois et d’aluminium. Ils ont l’avantage de proposer un niveau élevé de personnalisation, avec plusieurs essences de bois, et finitions. Ce type de menuiseries allie la chaleur du bois, à l’intérieur du bâtiment, à la modernité de l’aluminium, à l’extérieur. S’il est doté d’un excellent pouvoir isolant, il présente l’inconvénient d’être coûteux.

Châssis de fenêtre : quelles règles et normes ?

Les châssis de fenêtre sont soumis aux normes suivantes :

  • La norme NF DTU 36.5 d’avril 2010, portant sur la mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures ;
  • Le marquage « CE » ;
  • La norme NF EN 14351-1+A2 de novembre 2016 « Fenêtres et portes - Norme produit, caractéristiques de performance » ;
  • La norme NF EN 1279-1 de juillet 2018 « Verre dans la construction - Vitrage isolant » ;
  • La norme NF EN 12608-1+A1 d’août 2020 « Profilés de poly(chlorure de vinyle) non plastifié (PVC-U) pour la fabrication des fenêtres et des portes » ;
  • Le classement AEV, déterminant différents niveaux d’isolation et d’étanchéité.

Comment choisir un bon châssis de fenêtre ?

Les critères à prendre en considération pour choisir un châssis de fenêtre sont :

  • Le rapport qualité/prix ;
  • La renommée du fabricant ;
  • L’isolation thermique/acoustique ;
  • L’étanchéité ;
  • Le niveau de sécurité ;
  • Les coloris et/ou finitions disponibles ;
  • Le matériau utilisé ;
  • L’entretien ;
  • Le modèle.

Changement de châssis de fenêtre : quand, comment ?

Les menuiseries en PVC ont une durée de vie comprise entre 15 et 35 ans. En aluminium, elles peuvent durer de 25 à 35 ans. Les châssis de fenêtre en bois ont, quant à eux, une durée de vie estimée à 50 ans s’ils sont entretenus de façon régulière. En cas de moisissures, courants d’air ou condensation, il est nécessaire de les réparer, voire de les remplacer (dépose totale ou pose en rénovation). Dans les deux cas, l’idéal est de faire appel à un menuisier professionnel.